vendredi 13 août 2010

Photos des fêtes galantes du week-end dernier au Château de Condé - Brie champenoise - Sud Aisne - Picardie

En remerciant chaleureusement l'association le Bosquet ainsi que Phil Thomason pour ses magnifiques photos, nous sommes heureux de revenir en images sur cette reconstitution publique très réussie de l'année 1765 à Condé.


Samedi matin : lever de Madame de la Tour du Pin, Marquise de Lachaux Montauban, assistée de sa camériste. Ravie d'accueillir ses amies un dîner fut servi dans la salle à manger pourvue d'un tout nouveau poële prussien permettant de réchauffer les plats arrivant quelque peu tiédis des offices.
L'après-midi fut consacrée à la lecture d'un passage de l'encyclopédie de Monsieur Diderot au sujet de Monsieur Servandoni. Puis ces dames jouèrent au Pharaon ayant parfois le vague sentiment d'être observée..
Dimanche, après s'être rendues à la messe, le temps propice a permis à ces dames d'être rejointes par deux amis, l'un chasseur et l'autre grand homme des sciences. Le dîner fut servi sur l'herbe toute proche de l'allée des princesses sous les frondaisons d'arbres tricentenaires. Après quelques découvertes sur le théorème de Thalès et démonstations de positions de garde au fleuret, la journée prit fin par la présentation merveilleuse d'une lanterne magique et des fables de notre bon Jean de la Fontaine.

Retrouvez ici les meilleures photos de Phil Thomasson et  nos photos de cette reconstitution historique au château de Condé. Nous espérons pouvoir renouveler prochainement ce type d'évènement, si vous souhaitez y assister, ne ratez pas nos actualités sur ce blog ou bien rejoignez-nous sur Facebook.

lundi 9 août 2010

Exposition des oeuvres de Justine Bonvarlet au Château de Condé - Brie champenoise - Sud Aisne - Picardie

En complément de votre visite, nous vous proposons cette année de découvrir les peintures et pastels de Justine Bonvarlet du 1er août au 15 octobre 2010 dans la salle du Ministre du Château de Condé.


"QUAND LE CARRÉ SE FAIT CHAIR


Mais là, sous les taches vertes et bleues, vous ne voyez pas, une femme qui écoute le ciel ?», fait-elle, surprise. 


Dans la peinture de Justine Bonvarlet, c’est l’insolente liberté de la composition qui frappe d’abord. Tout naturellement une construction abstraite se prolonge en une paire de jambes. Posé sur une table, un vase dresse des tiges couronnées de triangles multicolores. Ou bien encore, un personnage se glisse au milieu de la toile et écarte sans pudeur les pièces d’un puzzle de couleurs. Pas de frontière entre abstraction et figuration, la question n’est pas même à l’ordre du jour. Pour le peintre, le monde est un kaléidoscope de formes géométriques toujours prêtes à virer de bord : sans effort, le carré se fait chair, le clocher couteau ou cylindre, une barre blanche verticale un humain en errance sur la planète.


Il arrive que la tragédie soit là. C’est le cas avec les visages qui apparaissent à l’improviste dans une toile et parfois en forment le sujet unique. Telle cette série de portraits en bleu, où les visages sortent d’un brouillard violacé et imposent la présence oppressante d’êtres dont toute la vie s’est réfugiée dans un regard fiévreux. En général pourtant, chez Justine Bonvarlet, on est plutôt du côté de la jubilation comme si soudain le monde était simple et joyeux, emporté par des cercles de lumière, des volées de triangles, des oiseaux en partance pour le soleil. 


Bien sûr, on se laisse aller au jeu des influences. Que l’artiste ait aimé Kandinsky, Giacometti, Miro et quelques autres, sans doute. La vérité, c’est que, des années durant, elle a patiemment intériorisé son besoin de peindre, de peindre ce qu’elle voyait et sentait. Quand elle s’est résolue à passer à l’acte, du premier coup ou presque, elle a trouvé sa voie, hors des modes, hors des écoles. 


C’est l’évidence de la démarche de l’artiste qui a tout de suite frappé le public. Justine Bonvarlet croit en la peinture, en cet acte étrange qui consiste à affronter une toile blanche, et par ce canal transmettre une émotion, un plaisir, une vision du monde. Etrange candeur quand tant d’autres ont mis au rencart tubes et pinceaux… A en juger par les réactions chaleureuses du public devant ses tableaux, aucun doute : dès lors qu’elle aide à voir, la peinture touche toujours autant les mortels."

Marc Bressant


Informations pratiques : tarifs, horaires et conditions de visite habituels voir notre rubrique visite sur www.chateaudeconde.com 
Lien vers le site de Justine Bonvarlet :